La Chevrolet Camaro est née en 1967 pour concurrencer la Mustang. Après une bagarre acharnée entre les constructeurs jusqu'en 1969, la deuxième génération à vu le jour en 1970, se voulant toujours plus performante, et en adoptant avec un peu de retard le profil "Fastback", que Ford avait utilisé depuis déjà plusieurs années avec succès. Mais comme en 1967, elle poussait le concept un peu plus loin, tant en terme de style, que d'aérodynamique, ou de performances. Ces versions étaient reconnues à l'époque pour leur efficacité et leur agressivité. Mais ces modèles étaient déjà condamnés. Entre les assurances qui hurlaient de peur face aux Muscle Cars accidentogènes, l'arrivée des normes antipollution entre 1971 et 1974, qui forcèrent les constructeurs à opter pour des moteurs plus raisonnables, et la crise pétrolière de 1973 qui tua tout espoir pour les gros moteurs ultra performants, à la consommation gargantuesque, tout était réuni pour la disparition des sportives américaines...
Ford opta pour une solution radicale, avec la Mustang II, une auto compacte et économique bien dans l'ère du temps, mais qui abandonnait toute sportivité, autant esthétiquement qu'en terme de conduite. Dans le groupe Chrysler / Dodge / Plymouth, ont mis juste à mort tous les modèles sportifs, gardant parfois le nom célèbre rebadgé sur de grosses autos luxueuses, à des fins purement commerciales.
Mais chez General Motors, une poignée d'amoureux de sportives fit le pari qu'il restait une clientèle oubliée par les autres. Et la Camaro, avec sa soeur Firebird, perdura sous sa forme de Muscle Car jusqu'en 1981. GM avait raison, ces modèles, à grands renforts de rajouts esthétiques, de décos délirantes, et de style outrancier pour compenser le manque de performances, firent le bonheur de centaines de milliers de passionnés, qui à défaut de rouler vite, s'offrirent un look ravageur. Pari gagné !
Celle que nous vous proposons ici est la dernière année de la 2eme génération de Camaro, en version Z28 "sportive". Elle possède pratiquement toutes les options catalogue de l'époque, des jantes alliage aux T-Top (toit amovible en verre), des vitres électriques à l'intérieur "Decor", en passant par le volant réglable, mais surtout le moteur optionnel V8 350 (5.7L) de 190ch et la boite TH350 couplée au pont AR G80 à glissement limité. C'est la configuration la plus sportive, et la mieux équipée que l'on pouvait obtenir à l'époque. Avec son noir profond, ses décals et jantes dorés très seventies, et son intérieur stylé, elle à un look vraiment à tomber. On aime ou on déteste, mais elle ne laisse personne indiférrent.
Elle arrive du Canada ou ses propriétaires précédents en on pris grand soin, ne la faisant rouler que l'été par beau temps, et la remisant l'hiver. Celà explique son faible kilométrage de 129.000 km, et surtout son état assez exceptionnel. L'intérieur est réellement magnifique, et entièrement d'origine, ce qui est rare sur ces modèles dont la qualité des matériaux de l'époque était loin d'être bonne. La plupart de ces autos ont très mal vieilli et portent visiblement le poids des années...
L'extérieur est tout aussi beau, la peinture refaite il y a quelques années est d'excellent qualité, avec décos conformes à l'origine. Les jantes sont impeccables. La mécanique est dans son jus d'origine, en très bon état, la voiture fonctionne parfaitement. La seule modification est l'ajout d'un jeu de collecteurs 4 en 1 hooker et d'une double ligne d'échappement performance, afin de libérer la sonorité et le moteur.
Les belles Z28 authentiques de 79 à 81 prennent pas mal de valeur depuis 4-5 ans. En trouver une aussi bien conservée et équipée relève du défi, car très peu sont en parfait état et strictement d'origine, avec toutes les options. Celle ci est un vrai collector.
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